Cases rebelles
Cases Rebelles - Noir-e-s et en colère
« Nous nous moquons de nos intellectuel-l-e-s présentables et de leur prix littéraires, des sportifs noirs mutiques et performants sur les stades, de leurs apolitismes traîtres et criminels.
Nous ne voulons pas participer d’un label blanc de « mixité sociale ».
Nous refusons d’être pourvoyeur-euse-s d’exotisme et nous déclarons la guerre au tourisme occidental.
Nous prônons une unité antisexiste débarrassée des comportements sexistes et homophobes d’où qu’ils aient été hérités. Notre lutte ne vaudra que si elle est menée par les femmes et les hommes.
Nous méprisons les frères qui méprisent les sœurs au nom de pseudo valeurs noires, africaines ou antillaises. Ce sexisme racialisé n’est qu’une excuse lamentable.
Nous méprisons les discours homophobes.
Nous méprisons les discours définissant l’homosexualité comme « la maladie apportée par le blanc ».
Nous estimons qu’il est nécessaire de se réapproprier honnêtement les histoires des sexualités noires.
Nous ne prônons pas de modèle identitaire univoque ; nous nous positionnons contre la domination raciale et ses multiples formes ; nous nous adressons ici aux individus, aux groupes d’individus, aux peuples noirs.
Nous croyons aux alliances avec les peuples et les individus qui sont clairement débarrassés de la négrophobie.
Nous croyons aux alliances avec les victimes de l’exploitation capitaliste de toute la planète, s’ils sont informés des histoires qui ont conditionné et conditionnent les rapports inter-raciaux.
Nous soutenons et encourageons toute résistance, toute révolte contre l’hégémonie économique culturelle politique blanche et occidentale.
Nous ne prônons pas la guerre raciale mais une guerre sociale. »